Toute reprise ne saurait fonctionner autrement que sur le principe du double ; sa rythmique même se fonde sur le chiffre deux comme unité minimale. Notre premier et précédent numéro dédié au thème de la reprise se devait dès lors, dans le respect de son objet, d’être suivi d’un second numéro à la thématique siamoise. Mais reprendre n’est jamais simplement répéter, ou plutôt comme l’a si bien démontré Gilles Deleuze, la nature même de la répétition comprend de manière intrinsèque la différence (Deleuze, 1968). En somme, il s’agit de reprendre pour mieux différer. Mais au-delà d’un jeu complice avec l’ontologie de notre objet, un second numéro sur la reprise nous semblait nécessaire afin de rendre compte d’un certain nombre de problématiques essentielles à sa compréhension qu’il nous restait encore à explorer. Certes, à l’issue de ce second numéro, la reprise ne saurait être épuisée comme objet d’investigation, mais un certain état de la question aura été présenté, tâchant de contribuer à sa mesure à combler un vide conséquent dans les études sur les musiques populaires.
Télécharger la suite de l’introduction de Matthieu Saladin sur download the introduction on Cairn.info-http://www.cairn.info/revue-volume-...